Aucune intimité, aucun moment de calme !!!
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vie quotidienne dans un U-Boot
sous mariniers allemands

Aucune intimité possible, aucun moment de calme! Les lampes étaient toujours allumées et le bruit se faisait incessant: couinement de la radio, ronronnement des pompes de fond de cale, chuintement de succion des prises d'air et cognement sourd des diesels.
Le danger planait, omniprésent: celui de l'ennemi et celui de l'Océan. En octobre 1941, emportés par une lame de fond, quatre hommes disparurent du pont de l'U-106 qui traversait par beau temps le golfe de Gascogne.
De tels accidents ne pouvaient que renforcer la maladie des sous-mariniers appelée névrose de la boîte de conserve, forme de surexcitation nerveuse qui arrivait à provoquer dans les équipages des crises d'hystérie, en particulier lors des grenadages.
Quand les navires alliés abandonnaient l'attaque, le premier soin d'un commandant de sous-marin consistait à faire surface. Le chef, par son expérience et son sang-froid, devait immédiatement enrayer tout début de panique à bord, en attendant que l'euphorie d'une prochaine victoire permît d'alléger la tension de l'équipage et de lui rendre son équilibre.

Les Allemands considéraient leurs sous-mariniers comme des héros qui menaient une vie exaltante mais, en réalité, l'existence à bord d'un U-Boot était toute différente. Les sous-mariniers vivaient dans un monde confiné et nauséabond et souffraient du manque de confort, de l'ennui et de la peur, comme le montrent les photographies de cette page par Lothar-Günther Buchheim, photographe allemand qui accompagna l'U-96 dans une mission. Les hommes occupaient des compartiments encombrés de moteurs, d'instruments ou de torpilles qui, une fois utilisés, cédaient enfin la place aux hamacs et aux couchettes.
Les diesels faisaient régner une température de près de 50°C. En plongée, l'air se chargeait rapidement de gaz carbonique. Il n'y avait pas de douches et personne ne se lavait pendant les missions qui pouvaient durer trois mois. A l'odeur des corps s'ajoutaient celle des latrines, de l'eau croupie des fonds de cale, de la cuisine, de la moisissure des vêtements, des émanations de mazout et de l'eau de Cologne utilisée par les hommes pour enlever le sel des embruns incrusté dans leurs visages.

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La vie dans les U-boots